TOKYO TARAREBA GIRLS

Titre : Tokyo Tarareba Girls
Titre japonais: 東京タラレバ娘
Auteur : Akiko Higashimura
Traductrice : Miyako Slocombe
Editeur : Le Lézard Noir
Genre : Josei
Nombre de volumes : 2

Résumé :
Rinko, scénariste de séries télévisées, est une trentenaire célibataire à la carrière professionnelle épanouie. Son petit plaisir consiste à passer des soirées alcoolisées avec ses deux copines Kaori et Koyuki, elles aussi trentenaires et célibataires. Un soir, alors qu’elles sont encore en train de se saouler et de se rassurer bruyamment à coup de « y a qu’à, faut qu’on » dans leur bar favori, elles sont interrompues par un jeune homme aux allures de mannequin. Agacé de les entendre brailler, il les ridiculise méchamment en les traitant de vieilles filles avant de quitter les lieux. Alors qu’elle pensait avoir encore tout son temps, Rinko réalise qu’il va falloir qu’elle se réveille si elle ne veut pas finir sa vie toute seule…

Commentaire du Premier Jury :
Chronique de mœurs humoristique autour d’une petite bande de citadines trentenaires et branchées, Tokyo Tarareba Girls témoigne de l’immense talent d’Akiko Higashimura dans ce registre, qui fait d’ailleurs écho à sa propre vie.
Ce manga posait plusieurs défis de traduction, à commencer par la densité du texte, extrêmement bavard, car les dialogues du tac-au-tac font une large partie de son intérêt. Avec un langage riche et ingénieux, dans un registre très marqué par l’oralité, Miyako Slocombe fournit une version française qui s’avère un régal d’un bout à l’autre. Elle excelle même dans cet exercice de marathonien de la traduction-adaptation, où la masse de texte doit absolument rester fluide et naturelle, tout en donnant une voix à chaque protagoniste du trio central.
Enfin, la version française ne commet pas l’erreur d’accentuer l’effet de proximité avec les lecteurs.trices en atténuant les caractéristiques culturelles. Au contraire, la traduction préserve toutes les subtilités des rapports sociaux au Japon, abondamment exploités par Higashimura au fil du scénario.
Laurent Lefèbvre (journaliste)

Commentaire de la traductrice :
La traduction de Tokyo Tarareba Girls m’a accompagnée au début du premier confinement, et c’était une joie de plonger chaque jour dans l’univers de ces trentenaires tokyoïtes déjantées. Les mangas humoristiques ne sont pas les plus faciles à traduire, et en plus cette série est truffée de références à la culture populaire japonaise. Mais j’apprécie tellement l’humour de cette autrice que je ne supportais pas l’idée que ses blagues puissent tomber à l’eau à cause de la traduction ! J’ai donc dû déployer des efforts d’imagination pour essayer d’adapter tout en veillant à respecter le ton, le rythme et la vivacité du récit. Malgré les difficultés, cette série me procure un tel plaisir en tant que lectrice et traductrice que je me réjouis à chaque fois de me confronter à un nouveau tome.
Miyako Slocombe