AND (&)

Titre : AND (&)
Titre japonais: &
Auteure : Mari Okazaki
Traduction : Aline Kukor
Editeur : Kana
Genre : josei
Nombre de volumes : 5

Résumé :
A 26 ans, Kaoru Aoki est une secrétaire médicale intérimaire. A cause de sa répugnance à être touchée par autrui, elle n’a jusqu’ici jamais eu de vraies relations amoureuses. Mais, à l’hôpital, elle rencontre pour la première fois quelqu’un qui ne la laisse pas insensible : Kôga Yagai, un chirurgien plus âgé qu’elle. Pour changer ce qu’elle est aujourd’hui, Kaoru décide de réaliser son rêve : créer un salon de manucure ouvrant le soir, pour que les femmes actives puissent trouver un endroit où se détendre après une longue journée. L’occasion pour elle de prendre son envol…?

Commentaire du Premier Jury :
Mari Okazaki est une auteure phare et résolument moderne du shôjo manga, et nous présente toujours des femmes torturées dans les relations amoureuses qu’elles subissent ou qu’elles tentent de construire, avec beaucoup de maladresse, d’impulsivité et de contradictions. Ici, Kaoru Aoki débute en tant que jeune entrepreneuse et, à côté de son job alimentaire de secrétaire médicale, ouvre un salon d’esthétique, un rêve personnel. Charmante sans s’en rendre compte, elle piétine le cœur d’un jeune patron surdoué de l’informatique alors qu’elle se fait elle-même malmener par l’un docteur de l’hôpital où elle travaille… Ce dernier refusant de céder – pas toujours avec réussite – à son attirance pour cette demoiselle beaucoup plus jeune que lui. Ce sont tous ses tourbillons d’émotions, de sentiments contraires et contrariés que posent très bien les mots d’Aline Kukor, que ce soit lors des échanges sur le monde du travail et le fait d’être son propre patron, ou lorsqu’il s’agit de parler et de vivre l’amour ; le sexe aussi. Qu’on aime ces personnages ou qu’on les déteste, ils ne laissent pas indifférents !
Paul Ozoul (journaliste)

Commentaire de la traductrice :
AND (&), c’est l’histoire d’une jeune femme qui a soif d’indépendance malgré les nombreux obstacles sur sa route. Être une femme dans le monde du travail n’est pas toujours facile et c’est probablement encore pire au Japon, où il y a en plus une énorme pression sociale (notamment le « devoir » de trouver un bon mari pour subvenir à ses besoins). Je me suis très vite prise d’affection pour cette jeune héroïne qui, tout en se débattant au quotidien, ne renonce jamais à ses rêves et trace sa route seule. Chaque personnage est très complexe, avec son lot de souffrances, et le plus gros du travail de traduction repose sur les moments d’introspection et sur les monologues intérieurs. Mari Okazaki a une façon bien à elle de raconter ses histoires et de les mettre en page, sans parler de son coup de crayon facilement reconnaissable. J’ai tenté de préserver l’ambiance qui se dégage de ce titre, tout en retranscrivant le plus clairement possible les émotions des personnages.
Aline Kukor