SHADOWS HOUSE

Titre : Shadows House
Titre japonais: シャドーハウス
Auteur : So-ma-to
Traducteurs : Akiko Indei, Pierre Fernande
Editeur : Glénat
Genre : seinen
Nombre de volumes : 3

Résumé :
Emilico est une poupée vivante au service de Kate, une jeune fille appartenant aux Shadows, famille d’ombres sans visage. Dans le vaste manoir familial, le travail d’Emilico se limite pour le moment à nettoyer la suie projetée par sa maîtresse… Mais au fil des rencontres, elle découvrira le monde dans lequel elle vit, commencera à s’interroger sur le sens de son existence et se liera d’amitié avec son entourage… Cependant, une poupée doit-elle avoir une conscience ?

Commentaire du Premier Jury :
Shadows House est un joli conte macabre qui nous plonge, dès les premières pages, dans le quotidien d’une famille extraordinaire. Dans cette maison aux règles strictes, le duo de mangaka So-ma-to nous livre un univers riche d’interprétations, de mystères et d’envolées scénaristiques. Chaque porte est la promesse d’une révélation – et les dialogues retranscrivent avec préciosité l’élégance d’une esthétique victorienne claire obscure. Ici, tout se dit sans se dire – l’euphorie de la découverte, le mépris des concurrents, la frustration de n’être fait que de colère et de suie. Dès le premier tome, les bulles aident à cerner la complexité d’un monde qui ne se révèle qu’un peu au fil de ses chapitres – une pointe d’explications et une touche de secret – et la recette fonctionne à merveille.
Mickaël Brun-Arnaud (libraire)

Commentaire des traducteurs :
Avec Shadows House, nous avons découvert une série au scénario et au style graphique subtils. Dans cette histoire, les “ombres maîtres” sont dénuées de visage, un élément pourtant crucial chargé de transmettre les expressions et la personnalité des protagonistes. Comble de la dépersonnalisation, ces ombres parlent d’elles à la troisième personne.
Sur le plan de la traduction, respecter cette utilisation de la troisième personne est un véritable défi. Il s’agit de ne pas céder à l’habitude en laissant échapper un “je” malencontreux, tout en créant des phrases qui restent naturelles. Heureusement, la langue française offre des ressources insoupçonnées qui semblent servir l’œuvre bien plus que nous ne l’aurions cru quand nous avons commencé à travailler dessus.
Cet exemple ne fait qu’effleurer ce qu’est Shadows House : un univers innocent à première vue, qui surprend par sa richesse tandis qu’il se déploie au fil des épisodes. Mais nous n’en dirons pas plus afin de préserver votre plaisir de lecture !
Akiko Indei, Pierre Fernande