LE MANDALA DE FEU

Titre : LE MANDALA DE FEU
Titre japonais:  焔色のまんだら
Auteure : Chie Shimomoto
Traduction : Aline Kukor
Editeur : Mangetsu
Genre : seinen
Nombre de volumes : 1

Résumé :
Magnifié par le dessin spectaculaire de Chie Shimomoto, Le Mandala de feu déploie l’histoire de Tôhaku Hasegawa, peintre légendaire et sorte de réincarnation nippone du Caravage au sortir de la période Sengoku et de la destitution du dernier Shogun du Japon.
D’abord moine bouddhiste dans la péninsule de Noto, Tôhaku se rend à Kyoto pour tenter de devenir le disciple d’Eitoku Kanô, peintre légendaire du Kansai. En vain. Mais il en faut plus pour le décourager, et la découverte que le jeune artiste va faire dans un château d’Azuchi en proie aux flammes pourrait bien changer le cours de sa vie.

Commentaire du Premier Jury :
Cette biographie de Tôhaku Hasegawa nous fait sans cesse passer de l’impertinence amusante au drame, du déclin au sursaut, de l’impuissance désespérée aux pulsions créatrices dévorantes… Il n’était pas évident de traduire un manga où se bousculent autant de couleurs et d’émotions fortes. Ce n’est pas la seule réussite de la traduction-adaptation de Aline Kukor, qui a également su mettre des mots sur cette lutte constante entre lyrisme et prosaïsme qui caractérise Le Mandala de Feu, à travers sa figure centrale.
Le portrait du peintre était d’autant plus épineux qu’il est interrompu par des ellipses et s’étale sur une dizaine d’années dans ce one-shot de 220 pages. La version française de Aline Kukor joue dès lors un rôle crucial : traduire l’ampleur des changements et des tourments que traverse Tôhaku Hasegawa, avec un langage d’où émergent la sensibilité de l’artiste et ses doutes philosophiques, d’ordinaire dissimulés derrière ses manières débraillées et son oralité brute.
Laurent Lefebvre (journaliste)

Commentaire de la traductrice :
L’Histoire du Japon, ce n’est à priori pas le domaine où je me sens le plus à l’aise. J’ai eu un peu peur quand on m’a proposé la traduction de ce titre, mais j’ai tout de suite été happée par son côté poétique et par la beauté de ses planches. L’échec, la détermination sans faille, la rivalité, la famille… Le Mandala de Feu est un titre qui aborde différents thèmes de manière très intense.
J’ai pris énormément de plaisir à plonger au cœur de ce récit pour tenter de retranscrire les émotions qui s’en dégagent avec le plus de justesse possible. J’ai également passé de longues heures à lire différentes pages et articles sur les courants de peinture de l’époque, sur certaines œuvres, et sur la vie de Tôhaku Hasegawa. Il a fallu trouver un juste-milieu entre adaptation et notes de bas de page, pour expliquer certaines techniques sans jamais sortir le lecteur de l’histoire.
Aline Kukor