LA DÉCHÉANCE D’UN HOMME

Titre : LA DÉCHÉANCE D’UN HOMME
Titre japonais: 人間失格
Auteur : Junji Itô
Traduction : Jacques Lalloz
Editeur : Delcourt Tonkam
Genre : seinen
Nombre de volumes : 3

Résumé :
Yôzô Ôba souffre énormément du regard que les autres portent sur lui et ne comprend pas le bonheur de son entourage. La solution qu’il finit par trouver pour s’en guérir : se transformer en bouffon. C’est ainsi que s’écoulent ses jours, à se vouer à ce rôle de clown empli de souffrance. « Extérieurement, le sourire ne me quittait pas intérrieurement, en revanche, c’était le désespoir. »

Commentaire du Premier Jury :
Une traduction fine qui arrive, tout en restant claire, a rappeler le style du roman dont le manga est tiré. Une lecture fluide, mais qui reste très « littéraire » sans être élitiste.
Florence Torta (auteure)

Commentaire du traducteur :
Avant tout, je voudrais partager cette nomination avec Delcourt/Tonkam qui ont eu le courage de publier un tel texte (après d’autres, plus courts certes mais d’une grande valeur et superbement illustrés). J’ai sauté sur l’occasion lorsqu’on me l’a proposé. En effet, je n’avais fait jusque-là quasiment que des centaines de mangas classiques (i.e. non littéraires) et j’aime la difficulté, ainsi que la diversité. J’avoue que, durant mes études, ce texte m’a paru rébarbatif… Je parle du texte français – n’ayant attaqué l’original que bien plus tard.
Autre raison pour laquelle je l’ai accepté, l’auteur de ce manga est Junji Itô, dont j’ai commis une bonne quinzaine de traductions. Je ne l’ai lu qu’une fois mon acceptation mais je n’ai pas été déçu ! J’adore Junji Itô et ses histoires doucement horrifiques, traitées selon un découpage intelligent. La Déchéance d’un homme en a bénéficié : l’auteur a su suivre de façon magistrale l’avancée du héros (anti-héros ?) dans ses divagations entre autobiographie et fiction sans céder au nombrilisme de bien des auteurs d’alors, dans sa chute progressive dissimulée sous son masque de “bouffon”, un humour (noir) que Junji Itô sait si bien rendre.
Jacques Lalloz