Titre : La Jeunesse de Yoshio (œuvres 1973-1974)
Titre japonais: 義男の青春
Auteur : Yoshiharu Tsuge
Traducteur : Léopold Dahan
Editeur : Cornélius
Genre : seinen
Nombre de volumes : 1
Résumé :
En 1972, Yoshiharu Tsuge quitte Shigeru Mizuki, dont il était l’un des assistants depuis six ans, perdant son seul revenu régulier. Il cherche à nouveau des commandes. Mais il n’est pas question pour lui de se plier aux attentes des éditeurs et du marché. Il veut poursuivre sa quête de la juste écriture.
À 36 ans, Yoshiharu Tsuge entreprend une série d’histoires qui l’attirent inexorablement vers un dévoilement toujours plus grand de son intimité. Abordant frontalement la question autobiographique, il se tourne vers son passé et puise dans son enfance et son accession à l’âge adulte des récits dans lesquels son style ne cesse de surprendre et de se réinventer, insouciant de l’opinion des lecteurs.
Commentaire du Premier Jury :
Spécialiste du gekiga, des mangas d’auteurs et du magazine Garo, Léopold Dahan s’attèle à la traduction en langue française de l’anthologie que consacrent les éditions Cornélius à Yoshiharu Tsuge. Dans cet opus regroupant des histoires de plus de 45 ans, il démontre une nouvelle fois sa connaissance précieuse de l’art de Yoshiharu Tsuge en adaptant les œuvres majeures du mangaka et en les remettant dans le contexte de genèse et de leur époque. De sa diversité de ton, de thème, d’approche, de son évolution narrative et graphique, de son traitement unique en bande dessinée, de l’intrication de son œuvre à sa vie, Léopold Dahan arrive à rendre accessible ce qui représente une des briques indispensables à l’édification de la bande dessinée contemporaine.
Rémi Inghilterra (journaliste)
Commentaire du traducteur :
De tous les volumes de l’anthologie consacrée à Yoshiharu Tsuge, celui-ci est sans aucun doute celui que j’ai le plus apprécié traduire, comme si j’avais été contaminé par le plaisir, souvent palpable, que l’auteur a eu en dessinant ces nouvelles. Il s’est même révélé espiègle dans certains dialogues, et j’ai été invité à jouer avec une palette plus légère (parfois même plutôt fleurie) qu’à l’accoutumée. J’avoue m’être réjoui à restituer l’innocence grivoise d’À l’époque de la pension, ou les marivaudages désuets et plein de charme de l’histoire éponyme. Et si l’enthousiasme de l’auteur peut se communiquer ainsi au traducteur, alors j’espère de tout cœur qu’il le sera aussi aux lecteurs.
Léopold Dahan