Titre : Beastars
Titre japonais: ビースターズ
Auteur : Paru Itagaki
Traductrice : Anne-Sophie Thévenon
Editeur : Ki-oon
Genre : seinen
Nombre de volumes : 7
Résumé :
À l’institut Cherryton, herbivores et carnivores vivent dans une harmonie orchestrée en détail. La consommation de viande est strictement interdite, et les dortoirs sont séparés en fonction des régimes alimentaires. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes… mais la culture ne peut étouffer tous les instincts. Quand le cadavre de l’alpaga Tem est retrouvé déchiqueté sur le campus, les méfiances ancestrales refont surface !
Commentaire du Premier Jury :
Traduire un manga comme Beastars, c’est se confronter au problème du genre anthropomorphique, rendre des sentiments humains aux divers personnages du manga. Défi relevé avec brio par Anne-Sophie Thévenon qui arrive parfaitement au fil des tomes à nous faire oublier que les protagonistes ne sont que des animaux. La traduction est aérée, riche et précise, chaque animal a son propre langage qui correspond bien à ses instincts primaires. On ressent un travail de recherche pour développer des traits de caractère propres au monde animal avec un vocabulaire approprié.
Jérôme Marcot (libraire)
Commentaire du traducteur :
Au premier abord, on pourrait croire que Beastars est une histoire de lycéens où l’auteur a remplacé les humains par des animaux. Or, l’anthropomorphisme n’y est pas utilisé comme une simple métaphore. Si les personnages, leurs sentiments et leur passage compliqué à l’âge adulte rappellent nos adolescents, leur dimension animale fait partie intrinsèque de leur psyché, mais aussi de l’univers du manga comme de ses thématiques. Le lycée n’est pas un monde clos et, à mesure que l’intrigue avance, c’est sur une société entière que l’auteur lève le voile, une société véritablement animale qui ne ressemble somme toute qu’en apparence à la nôtre. Mon travail en tant que traductrice est d’en retranscrire les contrastes, côté cru et sensibilité, loi de la jungle et carcan sociétal, avec autant de réalisme que la version originale.
Anne-Sophie Thévenon