Titre : Stop !! Hibari-kun !
Titre japonais: ストップ!! ひばりくん!
Auteur : Hisashi Eguchi
Traducteur : Aurélien Estager
Editeur : Le Lézard Noir
Genre : seinen
Nombre de volumes : 2
Résumé :
Après le décès de sa mère, le jeune Kosaku Sakamoto se retrouve seul au monde. Conformément aux dernières volontés de la défunte, il quitte sa province pour emménager chez Ibari Ozora, l’un des amis de jeunesse de sa mère qui vit à Tokyo. Mais une fois installé, Kosaku découvre avec stupeur qu’Ozora est le chef d’un clan de yakuzas ! Si son premier réflexe est de s’enfuir à toutes jambes, il se ravise aussitôt lorsqu’il fait la connaissance des charmantes filles d’Ozora : Tsugumi, Tsubame, Suzume et la ravissante Hibari, dont l’adolescent tombe immédiatement amoureux. Mais Kosaku tombe à nouveau des nues lorsqu’il apprend que Hibari est en réalité un garçon !
Commentaire du Premier Jury :
La naïveté des sentiments adolescents, l’hystérie des quiproquos sexuels, et l’humour suranné de cette comédie romantique sont retranscrits ici avec rythme et créativité. Une traduction/adaptation qui n’est jamais aussi bonne que quand elle trahit subtilement le texte original.
Fausto Fasulo (journaliste)
Commentaire du traducteur :
En bande dessinée comme ailleurs, le registre de la comédie impose souvent un tempo soutenu. Les répliques doivent s’enchaîner le plus fluidement possible pour provoquer le rire, et les meilleurs gags sont ceux qui chatouillent les zygomatiques sans passer par le cerveau. Alors côté traducteur, on rabote les phrases au maximum, on privilégie des mots courts et courants, on rogne sur les prépositions et les virgules tout en s’efforçant de garder un ton naturel et coloré.
Certains gags de Stop!! Hibari-kun! font référence à des éléments de la culture populaire japonaise inconnus du public français, et j’ai pris le parti de franciser ces références, quitte à en tirer parfois des calembours navrants. Je préfère en effet susciter le sourire chez 1% des lecteurs et consterner les 99% restants plutôt que de barber tout le monde avec une note explicative en bas de page.
L’adaptation des gags demande de la patience et une bonne dose de chance, surtout pour les jeux de mots illustrés. On se retrouve à faire des listes de mots par thèmes pour trouver des ressemblances phonétiques, on ratisse le plus large possible en priant pour que la pêche soit bonne. Quand je rentre bredouille, j’essaye de glisser des jeux de mots gratos ailleurs pour garder le « quota » de la V.O.
Enfin, j’ai tenté de coller au charme du dessin en recourant à l’argot de l’époque, et ainsi de communiquer toute la tendresse que M. Eguchi éprouve pour son héroïne si espiègle et attachante.
Aurélien Estager