MANCHURIA OPIUM SQUAD

Titre : Manchuria Opium Squad 
Titre japonais: 満州アヘンスクワッド
Auteurs : Tsukasa Monma, Shikako
Traduction : Patrick Alfonsi
Editeur : Vega Dupuis
Genre : seinen
Nombre de volumes : 6

Résumé :
Il existe peu de documents sur l’ombre du Japon, en particulier sur les agissements de l’armée d’avant-guerre. Cependant, en raison de la situation financière de l’époque, les difficultés financières en Mandchourie étaient chroniques. L’opium est devenu ainsi le point de départ d’une guerre sous la dynastie britannique et le joug des Qing. Mais l’opium était aussi largement utilisé en Chine. La taille de ce marché fut extraordinaire et ses fonds énormes. Une économie qui comprenait des chefs de guerre, des fonctionnaires et des marchands, ainsi que des organisations clandestines. Dans ce contexte tendu, un jeune agriculteur va faire le choix de l’opium pour enfin gagner l’argent nécessaire pour soigner sa mère. Mais ce faisant, il met un premier pas dans un engrenage qui va le transporter en pleine guerre des mafias.

Commentaire du Premier Jury :
Avec une oeuvre aussi intrangigeante, l’adaptation et la traduction doivent aussi être millimétrées. Patrick Alfonsi réussi ce tour de force dans ce manga nerveux et tactique, tout en gardant les spécificités de langage de chaque individu. Pas facile, mais réussi.
Flavien Appavou (journaliste)

Commentaire du traducteur :
Entamer la traduction de Manchuria Opium Squad, c’est commencer avec un pari. Est-ce que le choix fait dans les premières pages aura été le bon arrivé au terme de l’aventure ?
Puis très rapidement, on se retrouve happé par le rythme de ce thriller pensé par Monma Tsukasa et sublimé par Shikako.
Situé dans la Chine des années 30, il reste résolument moderne dans sa narration et dans ses dialogues. J’ai donc pris le parti de rester sur un langage contemporain et de choisir des transcriptions en pinyin actuel comme « armée du Guandong » plutôt que « Kwantung ».
J’ai apprécié le traitement des langues étrangères loin de la caricature, mais simplement dénotées par une typographie différente (et des bulles horizontales, meilleures amies du lettreur !).
Enfin, cadre historique du Mandchoukouo oblige, la réalité s’invite souvent dans la fiction et j’invite les lecteurs à se renseigner sur les noms propres qu’ils croiseront, car leur histoire a parfois tout du roman !
Patrick Alfonsi