LA GRANDE TRAVERSÉE

Titre : La Grande Traversée
Titre japonais: 舟を編む
Auteures : Haruko Kumota, Shion Miura
Traduction : Cyril Coppini
Editeur : Le Lézard Noir
Genre : seinen
Nombre de volumes : 1

Résumé :
Mitsuya Majime travaille au service commercial de la maison d’édition Genbu shobô. Son sens aigu du mot juste lui permet de rejoindre l’équipe du service des dictionnaires. Il va devoir, avec ses nouveaux collègues de travail, qui partagent le même amour que lui pour les mots, se plonger corps et âme dans la fabrication d’un nouveau dictionnaire : La Grande Traversée… Entouré de collaborateurs tout aussi acharnés que lui à trouver le mot juste, il se lance corps et âme dans ce chantier qui va, pendant plusieurs années, profondément changer sa vie…

Commentaire du Premier Jury :
Rare rakugoka français, et traducteur, Cyril Coppini continue l’adaptation en langue française des œuvres de Haruko Kumota. Ici, contrairement à la série Rakugo, à la vie, à la mort, la mangaka adapte un roman, ouvrage éponyme de Shion Miura. Succès critique et public au Japon, celui-ci nous plonge dans l’univers méconnu de l’élaboration des dictionnaires. Pas besoin d’en savoir beaucoup plus pour comprendre qu’il est tout du long question de manier la langue avec exactitude et par conséquent que l’exercice de l’adaptation en langue étrangère s’avère ardu. Fort de sa longue pratique du rakugo, métier imposant la justesse des mots, des gestes, de l’interprétation et de la chute, le traducteur s’est attelé à la tâche dans une performance bluffante. Exacte, subtile, méticuleuse, sa traduction est un délice de tous les instants. Des moments purement littéraires aux moments de vie plus anodins. Si les personnages de cette série se démènent pour élaborer l’un des meilleurs dictionnaires de leur existence, Cyril Coppini vient de livrer de son côté l’une de ses meilleures traductions. Un exercice technique à la fois parfaitement rigoureux et sincèrement touchant sans paraître rigide ou désincarné.
Remi Inghilterra (journaliste)

Commentaire du traducteur :
Après Le Rakugo, à la vie, à la mort, impossible de refuser la traduction du nouveau manga de Haruko Kumota. Des dessins sublimes, une narration captivante, une sensibilité exquise.
Mais l’exercice a été laborieux. Par la densité du texte, bien sûr, mais aussi parce que le héros est un dictionnaire… de japonais.
Son organisation, ses entrées, ses classifications… Tout est basé sur l’ordre de l’alphabet hiragana qui n’a aucun rapport avec celui de nos lettres latines. Il a donc fallu redoubler de vigilance pour définir ces mots et éviter, comme le dit Majime, qu’ils « nous glissent entre les doigts ». Que la magistrale révision de Sébastien Raizer soit ici saluée.
Par chance, un des thèmes de ce manga – l’amour – commence aussi en japonais par un « A ». Enfin… L’amour entre deux êtres en général. Pas celui des mots en particulier.
Cyril Coppini