Titre : Golden Kamui
Titre japonais: ゴールデンカムイ
Auteur : Satoru Noda
Traducteur : Sébastien Ludmann
Editeur : Ki-oon
Genre : Seinen
Nombre de volumes : 8
Résumé :
Saichi Sugimoto est une véritable légende de la guerre russo-japonaise du début du 20ème siècle. Surnommé « l’Immortel », il a survécu aux pires batailles menées dans la région la plus sauvage du Japon : Hokkaido. Mais quand le conflit se termine, il se retrouve seul et sans le sou. C’est alors qu’il apprend l’existence d’un fabuleux trésor de 75 kilos d’or accumulé par les Aïnous, peuple autochtone vivant en harmonie avec la nature. Mais le trésor a été volé, puis caché, par un homme enfermé dans la pire prison de Hokkaido. Les seuls indices menant au butin sont de mystérieux tatouages, inscrits sur la peau-même de criminels évadés.Pour Sugimoto, la chasse au trésor est lancée !
Commentaire du Premier Jury :
La générosité est totale : en plus d’être un western homérique redoutablement découpé, Golden Kamui pratique l’immersion folklorique et invite le lecteur au défrichage d’une culture précieuse et fragile, celle de la minorité aïnoue. Alliant souffle romanesque et précision documentaire, Satoru Noda déroule des péripéties aux multiples ruptures tonales pour un résultat miraculeusement organique. Passant de quelques saillies gore et épiques à des parenthèses culinaires ultra détaillées, le mangaka précipite ses personnages dans un chaudron alchimique dont il maitrise tous les ingrédients. La densité de l’entreprise méritait bien une traduction à la hauteur des ambitions de Noda ; le travail, nourri, perspicace et fluide, de Sébastien Ludmann, s’impose alors comme une donnée essentielle à la pleine appréciation de cette œuvre dans sa version française.
Fausto Fasulo (rédacteur en chef, Atom)
Commentaire du traducteur :
Lorsqu’on m’a offert de travailler sur Golden Kamui, j’ai été tiraillé entre l’enthousiasme du lecteur et le pressentiment que la tâche serait complexe ; aux difficultés classiques inhérentes à la densité du texte s’ajoutaient des problèmes spécifiques : transcription de la langue aïnou, termes militaires ou botaniques sans équivalents, transposition de l’arrière-plan culturel…
Mais j’ai finalement relevé le défi, et mes appréhensions se sont transformées en satisfactions : l’établissement du lexique aïnou en concertation avec les éditeurs français et japonais brise la routine solitaire du traducteur et m’apprend une langue nouvelle. Quant au travail de recherche, il m’a amené deux fois dans les montagnes enneigées d’Hokkaido, à la découverte d’une culture incroyablement riche, alors aujourd’hui, je dis : « Merci, Golden Kamui ! »
Sébastien Ludmann