BOY’S ABYSS

Titre : BOY’S ABYSS
Titre japonais: 少年のアビス
Auteur : Ryô Minenami
Traduction : Sophie Lucas
Editeur : Kana
Genre : shonen
Nombre de volumes : 6

Résumé :
Dans une ville où il ne se passe jamais rien, où chaque jour se ressemble, Reiji Kurose se contente du vide qui caractérise son existence. Tout le condamne à rester dans la même ville : sa famille, ses perspectives d’avenir, ses amis d’enfance….
Jusqu’à sa rencontre avec une idole, il était persuadé que sa vie continuerait ainsi, sans résistance et sans réel pouvoir sur son avenir.
Vivre peut-il lui apporter l’espoir ? Se dirige-t-il vers la lumière ? Ou vers les ténèbres ?

Commentaire du Premier Jury :
Œuvre sombre et désespérée, Boy’s Abyss suit les tourments de personnages, principalement adolescents, prisonniers d’une ville et d’une vie qui les étouffent. Une histoire basée entièrement sur le ressenti et les errements des protagonistes, qui mérite une traduction chirurgicale et précise qui nous plonge au cœur de leurs esprits. Ici, c’est une réussite, on vit et ressent les doutes des personnages au plus près. Qui plus est, un des personnages étant un romancier et une autre une férue de littérature, l’écriture et les mots sont des éléments primordiaux dans l’histoire de la série. C’est là aussi une des réussites de cette traduction.
Philippe Cardona (auteur)

Commentaire de la traductrice :
Les personnages de Boy’s Abyss sont des êtres ordinaires. C’est l’environnement dans lequel ils évoluent, cette « ville » qui n’est pas nommée, mais qui est au centre de l’œuvre, qui les pousse dans leurs derniers retranchements et en fait des êtres malheureux, torturés, souvent dangereux pour eux-mêmes ou leur entourage. On sent pourtant toute la tendresse que Ryô Minenami leur porte. L’auteure réussit à rendre attachants ces êtres tourmentés en mettant à la portée du lecteur leur complexité et leurs contradictions. Ce sont les personnages à la périphérie de l’œuvre, les gardiens de la morale et de la bienséance, qui apparaissent comme des êtres méprisables. Le plus gros défi que représente la traduction de Boy’s Abyss est le risque de surtraduction : les pensées des personnages sont souvent laissées en suspens, et c’est au lecteur de laisser son imagination faire le reste, de faire un effort d’empathie envers les personnages. Je ne peux qu’espérer que ma traduction ne trahit pas tous les non-dits de l’œuvre, et qu’elle est à la hauteur de l’attachement que je lui porte.
Sophie Lucas