Titre : Bakemonogatari
Titre japonais: 化物語
Auteur : Oh! Great, Nisioisin
Traducteur : Yohan Leclerc
Editeur : Pika
Genre : shonen
Nombre de volumes : 9
Résumé :
Le mangaka Ogure Ito, plus connu sous le pseudonyme de Oh!Great, a notamment participé aux séries Burn Up W et Air Gear. Avec Bakemonogatari, l’auteur reste dans le shonen et nous raconte l’histoire de Koyomi Araragi, un jeune lycéen mordu par une vampire millénaire. Cette morsure lui confère des pouvoirs hors du commun, celui notamment de saisir que sa belle camarade Hitagi cache un étrange secret… Un manga au ton et au trait uniques, à glisser entre les mains des débutants comme des spécialistes.
Commentaire du Premier Jury :
Que voilà une mission périlleuse : la traduction du manga le plus bavard de tous les temps, aux dialogues interminables et bourrés de références, de jeux de mots, qui fait de sa rhétorique incessante sa marque de fabrique. Si le titre perd parfois son équilibre entre son histoire de fond, ses séquences d’action et ces fameux échanges, Yohan Leclerc a su proposer des joutes verbales faciles à suivre, rythmées et amusantes. Une fluidité jamais entachée par les quelques petits apartés de contextualisation, que ce soit sur le double sens de l’écriture japonaise ou pour une référence culturelle : on en dit à chaque fois le minimum et on évite ainsi de perdre le fil.
Paul Ozouf (journaliste)
Commentaire du traducteur :
La traduction d’une œuvre de NisiOisin ne manque jamais de défis, l’écrivain étant connu pour son inventivité langagière, ses tirades alambiquées, ses personnages volubiles, ses dialogues tout en digressions, sans oublier ses références parfois obscures et ses jeux de mots tous plus retors les uns que les autres. Bref, son style se caractérise par une certaine verve qu’il est indispensable de retranscrire, ou au moins d’essayer de retranscrire, tout en faisant tenir les circonvolutions de la phrase « nisioisinesque » dans le cadre nécessairement morcelé des bulles d’un manga. Pas simple, d’autant qu’Oh!Great n’hésite pas à retordre à sa façon le texte original du roman et qu’il convient de garder un minimum de cohésion avec ce dernier, courageusement traduit par Mathilde Tamae-Bouhon. J’espère en tout cas que les lectrices et les lecteurs s’amusent autant que moi avec cette rencontre de deux auteurs extravagants au meilleur de leur forme.
Yohan Leclerc