Titre : DON’T CALL IT MYSTERY
Titre japonais: ミステリと言う勿れ
Auteure : Yumi Tamura
Traduction : Patrick Honnoré, Yukari Maeda
Editeur : Noeve Grafx
Genre : seinen
Nombre de volumes : 3
Résumé :
Don’t call it Mystery nous entraîne aux côtés d’un singulier Sherlock Holmes des temps modernes. L’action fait ici place à la réflexion, à l’écoute et à la parole. Totono observe, analyse, déduit et conseille, avec une franchise frôlant parfois l’impertinence. Il pourrait sembler hautain, mais n’émet jamais de jugement, quelles que soient ses conclusions. Il est jeune et réservé, mais pose une regard éclairé surs ses contemporains. Et l’on élucide à ses côtés autant de petits tracas quotidiens, souvent révélateurs de la société japonaise, que de crimes sordides.
Commentaire du Premier Jury :
Avec ses deux précédentes séries parues en France (partiellement, pour l’une), on le savait déjà, Yumi Tamura aime les mots et les personnages bavards. En réalité, ce n’était rien comparé aux tirades de Totonō, le personnage principal de Don’t call it mystery ! Dans ce titre à la mise en scène volontairement minimaliste, presque tout repose sur les mots, le phrasé, le mystère, l’ambiance. Avec un côté très théâtral, l’autrice déroule le fil de la pensée d’un jeune étudiant prolixe qu’il fallait oser suivre et retranscrire en langue française. Traducteurs de littérature japonaise et de mangas de longue date, Patrick Honnoré et Yukari Maeda ont l’habitude de travailler en tandem et de se confronter aux textes denses et complexes. Cela se sent dans leur travail d’adaptation fluide qui reste prenant malgré la profusion de bulles et d’informations… Sacré tour de force !
Rémi Inghilterra (journaliste)
Commentaire du traducteur :
Les scénarios complexes, rythmés, et en même temps légers comme une plume, on adore. Quand, en plus, la série jongle avec les thématiques les plus clivantes et tire le lecteur vers le haut, ça s’appelle un ovni. Moi qui avais toujours rêvé en voir un… D’ailleurs, c’est un peu aux traducteurs de le faire voler, cet ovni. La moindre phrase court sur quatre ou cinq bulles, dont certaines (les premières, sinon ce serait trop facile) ne peuvent contenir qu’un ou deux mots. Plus des apartés hors-bulles qui répondent à une réplique trois cases avant. C’est assez technique à traduire, mais très gratifiant. D’ailleurs, c’est notre critère numéro un : si on rigole en se relisant, c’est que nous ne sommes pas trop loin de la solution.
Patrick Honnoré