Titre : UNDER NINJA
Titre japonais: アンダーニンジャ
Auteur : Kengo Hanazawa
Traduction : Ilan Brunelli
Editeur : Pika
Genre : seinen
Nombre de volumes : 6
Résumé :
Même après des siècles, les ninjas sont parmi nous.
Jouissant autrefois d’un grand prestige, ces combattants émérites avaient disparu après-guerre, leur organisation prétendument démantelée par les Forces Alliées. En réalité, il n’en est rien.
Aujourd’hui, ces maîtres en infiltration, espionnage ou assassinat compteraient près de 200 000 membres : une partie représente une élite prenant part aux conflits à grande échelle, tandis que l’autre peine à se maintenir en activité. C’est le cas de Kurô Kumogakure, jeune shinobi aussi redoutable que désœuvré… Son quotidien de faux oisif bascule le jour où on lui confie enfin une mission : stopper un tueur d’origine russe, prêt à tous les massacres pour infiltrer l’organisation des ninjas.
Commentaire du Premier Jury :
3 langues, 2 rythmes et un très bon travail. Voilà ce que l’on trouve dans la traduction d’Under Ninja par ilan Brunelli. Le manga prend le contre-pied des grandes aventures de ninjas et nous ouvre les portes du quotidien médiocre de Kurô, un ninja de bas étage. L’humour absurde et sarcastique d’Hanasawa s’imbrique habilement dans le flot d’informations de conversations plus sérieuses, plus bavardes. Ce double régime est adroitement géré à l’aide d’expressions, d’adjectifs et d’exclamations particulièrement justes. Les échanges empreints d’un comique à basse tension sont ponctués de punchlines bien senties qui conservent leur puissance. Certains sont insensés, mais les dialogues s’enchaînent avec une grande fluidité. La traduction fait aussi preuve d’une parfaite consistance sur le plan de l’élocution ou des niveaux de langue employés.
Léopold Lavou-Soriano (étudiant)
Commentaire du traducteur :
Je croyais avoir tout lu sur les ninjas, mais Kengo Hanazawa m’a bien prouvé le contraire avec Under Ninja et son univers aussi burlesque que “crédible”. Traduire un manga de cette envergure est autant un régal qu’un défi.
En effet, dans un genre où l’intrigue se dévoile avec parcimonie, il faut savoir rester compréhensible, mais sans trop en dire sur les événements à venir, pour ne pas dénaturer l’œuvre originale.
C’est un véritable travail d’équilibriste, car toutes les pièces du puzzle doivent finir par s’imbriquer au fil des tomes.
Mais pour conclure, ce qui me réjouit le plus avec Under Ninja, c’est de m’atteler à l’adaptation des truculentes scènes de dialogues alcoolisées, aux références japonaises souvent osées, qui dépeignent parfois une société japonaise qu’on s’attendrait plus à retrouver dans certains films de Kore-Eda !
Ilan Brunelli