LA RÈGLE DE TROIS

Titre : LA RÈGLE DE TROIS
Titre japonais : 世襲制トライアングル
Auteur : Fumiya Hayashi
Traduction : Anaïs Koechlin
Editeur : Casterman
Genre : seinen
Nombre de volumes : 2

Résumé :
Quand un triangle amoureux à la Jules et Jim traverse les générations : « Nous trois, ça aurait dû durer pour toujours. »
Kôtarô et Tôru, voisins et amis d’enfance, sont autrefois tombés amoureux de la même jeune femme : Tôko. Tous trois ont formé un étrange triangle doux-amer, jusqu’à la disparition soudaine de Tôru. Aujourd’hui, malgré toutes les années, malgré son mariage en apparence paisible avec Tôko, Kôtarô reste hanté par les regrets et rongé par la culpabilité. Une rencontre comme un coup de tonnerre va brutalement ramener le couple dans le passé, à l’époque lumineuse où la vie s’écrivait à trois. Une nouvelle signature pour ce diptyque lumineux et doux-amer dont les deux volets paraissent simultanément.

Commentaire du Premier Jury :
Beaucoup d’introspections dans de ce manga traduit avec beaucoup de finesse et de justesse. Les échanges n’ont rien « d’extraordinaire » et c’est justement le naturel et la fluidité nécessaire pour rentrer dans un tel récit de tranche de vie. Les sentiments de douceur et de nostalgie ressortent particulièrement bien dans cette traduction simple sans être simpliste.

Commentaire de la traductrice :
Lorsque je me suis lancée dans ce diptyque, j’ai tout de suite su qu’il faudrait qu’il soit parcouru d’une langue douce et fluide, qui se lirait comme un souffle. Je me suis donc attachée à ciseler les voix de chaque personnage dans ce sens. Simples en apparence, les dialogues et les monologues intérieurs des récits intimes nécessitent toujours une adaptation conséquente, car tout se joue justement dans les mots. Il faut soupeser chaque formule. L’effet sera sensiblement différent selon les termes employés, selon les choix opérés. C’est en cela que le travail de traduction, à fortiori du japonais vers le français, n’aura jamais rien à voir avec une simple transcription du sens. Il faut savoir transmettre l’indicible, celui qui se lit entre les lignes, donner du corps et de la crédibilité à des sentiments humains qui, bien qu’universels, ne s’habillent pas toujours des mêmes expressions d’une langue à l’autre. Anaïs Koechlin