Titre : DU MOUVEMENT DE LA TERRE
Titre japonais : チ。―地球の運動について―
Auteur : UOTO
Traduction : Alex Ponthaut
Editeur : Ki-oon
Genre : seinen
Nombre de volumes : 7
Résumé :
Dans une société alors convaincue que la Terre, immobile, est au centre de l’Univers et que les autres astres connus tournent autour d’elle, des hommes et des femmes vont tenter de faire entendre leur voix pour affirmer qu’il n’en est rien, et que notre planète, comme les autres, tourne autour du Soleil. Du géocentrisme à l’héliocentrisme, il n’y a pas eu qu’un seul pas, mais beaucoup de temps, de recherches, de sang… et de courage ! Fasciné par ces savants qui sont allés à l’encontre de la religion et de la société, Uoto nous offre une fiction historique passionnante qui nous rappelle qu’il est plus que jamais important de toujours se questionner sur les choses et l’ordre établi. Du Mouvement de la Terre est une superbe mise en lumière de ces chercheurs qui ont lutté contre les dogmes pour que les progrès scientifiques soient reconnus, quitte à perdre la vie.
Commentaire du Premier Jury :
Du mouvement de la Terre est une quête de la vérité, celle de l’héliocentrisme face au géocentrisme qui a agité l’Europe au XVe et XVIe siècle, où les scientifiques ont du affronter le dogme religieux incarné par la terrible et sanglante inquisition. Il fallait que les explications soient claires et crédibles, que les convictions des personnages deviennent solides comme le roc pour faire face aux menaces et tortures, et qu’elles arrivent à convaincre le lecteur… Tout cela en parlant de physique, de géométrie et de théologie. Alex Ponthaut ne devait donc pas faire d’erreur, entre clarté et rigueur, entre sémantique scientifique et dialogues tendus et immersifs. Il devait insuffler du corps aux personnages qui propageront leurs doutes, leurs théories et dont le combat épique mélangera tragédie mais aussi une certaine poésie, à l’image du sous-titre de la série : « Au-delà du savoir, la beauté de l’univers ». Paul Ozouf (rédacteur en chef du Journal du Japon)
Commentaire du traducteur :
Atypique. En réfléchissant aux nombreuses impressions que m’a laissées la série Du mouvement de la Terre, c’est le mot qui, en premier, m’est revenu.
Atypique par son dessin, tout d’abord : épuré mais fonctionnel, il laisse rarement indifférent.
Atypique par son cadre, ensuite : l’Europe du XVe siècle n’est pas exactement un décor fréquent en manga.
Atypique par sa narration, également : au lieu de suivre un personnage central, on suit une idée. Une idée qui s’étoffe à mesure des rencontres qu’elle effectue. Parfois, elle peine à survivre. Mais peu à peu, elle prend corps…
Atypique par son propos : riche et profond, il fait voyager le lecteur à la frontière de la science, de la théologie, de la philosophie et de la morale.
Atypique, enfin, par la somme de travail qu’a réclamée sa traduction en matière de recherches, de réflexion et de choix…
Une série cohérente et passionnante que je ne suis pas près d’oublier. Alex Ponthaut