Titre : Blue Giant
Titre japonais: Blue Giant
Auteur : Shinichi Ishizuka
Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
Editeur : Glénat
Genre : Seinen
Nombre de volumes : 4
Résumé :
Dai Miyamoto est en terminale. Il fait partie de l’équipe de basket, travaille à mi-temps dans une station service, et vit seul avec son père et sa petite sœur. Surtout, il s’est pris de passion pour le jazz depuis le collège. À tel point qu’il joue tous les jours sur les berges de la rivière, peu importe les conditions météo. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que la canicule soit au rendez-vous, il joue. Il veut être un géant du jazz et reste persuadé qu’il peut y arriver. Seulement, pour cela, il va devoir se confronter à la réalité : entre les explications aux amis, les premières représentations chaotiques et les rencontres diverses, la détermination de Dai va être mise à rude épreuve…
Commentaire du Premier Jury :
Entre tranches de vie et musique, le quotidien de Dai Miyamoto est invariablement rythmé par son ivresse pour le jazz. En parallèle de sa vie de lycéen, il s’attèle à l’apprentissage et la pratique acharnée du saxophone. Avec naturel et subtilité, la traduction renforce toute l’humanité et le positivisme dont regorge « Blue Giant ». La justesse et la fluidité des dialogues rendent la série et ses personnages particulièrement attachants. L’empathie envers Dai et l’émotion qu’il transmet nourrissent une affection grandissante pour ce virtuose. On a rarement ressenti autant de puissance et de passion pour la musique que dans ce manga. Une lecture généreuse, bienveillante et sensitivement précieuse.
Rémi Inghilterra
Commentaire du traducteur :
La traduction de « Blue Giant » est un défi pour moi qui n’ai jamais étudié le solfège ni joué d’un instrument ; je me suis très vite rendue compte en me documentant que la musique est une langue à part entière. Cependant, au-delà des gammes et autres accords, l’auteur Shinichi Ishizuka réussit avant tout son pari de « dessiner le jazz » grâce à un autre langage, celui de l’émotion. Il se sert de tranches de vie toutes simples mais qui, de ce fait, plongent au cœur du Japon le plus typique, celui de la classe moyenne et d’identités régionales marquées. C’est passionnant de retranscrire à la fois toute la singularité de ce pays et une émotion qui doit garder son caractère universel pour que, à l’égal de sa version japonaise, cette chronique douce-amère touche les lecteurs au cœur comme un morceau de jazz.
Anne-Sophie Thévenon