ROOSTER FIGHTER – COQ DE BASTON

Titre : ROOSTER FIGHTER – COQ DE BASTON
Titre japonais: ニワトリ・ファイター
Auteur : Shu Sakuratani
Traduction : Alexandre Fournier
Editeur : Mangetsu
Genre : shonen
Nombre de volumes : 4

Résumé :
Pour obtenir justice, il se battra bec et griffes ! Cocori-K.-O. !
Dans un Japon ravagé par les kijû, des monstres gigantesques et assoiffés de sang, les humains, complètement démunis face à cette menace sans précédent, vivent chaque jour avec la crainte que celui-ci soit le dernier. Seul un être trouve encore le courage de faire face à ces mystérieuses créatures : un coq, à la détermination sans faille et au cri surpuissant. Son but, retrouver celui qui lui a enlevé la prunelle de ses yeux !

Commentaire du Premier Jury :
Rien que le titre est déjà un bel effort d’adaptation (l’original étant Rooster Fighter), faisant allusion à Coq de Combat, tout en restant compréhensible pour les gens n’ayant pas la référence, et apportant un certain degré d’humour et de décalage avec le simple emploi du mot « baston ».
Car il est ici bien question de décalage, puisqu’on suit l’histoire d’un coq surpuissant affrontant des kaiju. Le titre joue en permanence avec un style parodique, avec cependant un certain premier degré dans les dialogues du personnage principal. Comme beaucoup d’œuvres japonaises, c’est un réel travail d’équilibriste consistant à ne pas faire tomber le manga dans une série Z premier degré d’un côté, ni dans la comédie pure de l’autre.
Sans une traduction et une adaptation travaillées, cette note d’intention de l’auteur et le ton de la série seraient trahis, et la traduction s’en sort parfaitement, donnant au héros le langage très fier d’un héros de manga des années 70. S’ajoute à ça une traduction de certains jeux de mots très bien sentie ( « tu me débectes » comme phrase d’accroche du héros, « cocorico-K-O » comme attaque finale.).
Philippe Cardona (auteur)

Commentaire du traducteur :
Traduire une comédie n’est jamais simple: une blague de travers, un calembour maladroit, une punchline bancale, et c’est tout l’intérêt de l’œuvre qui part en fumée ! Difficile de ne pas remettre en question son propre sens de l’humour quand on s’attaque à ce genre qui occupe une place à part… Fort heureusement, la traduction de Rooster Fighter se voit facilitée par la langue française et son lot d’expressions aviaires.
Reste à éviter l’indigestion. Si je me permets de rehausser le côté comique de certaines répliques manquant un tantinet de punch en japonais, je fais également en sorte de conserver quelques tournures succulentes et autres traits d’esprit pour la suite des aventures de notre coq bastonneur. Ne pas confondre « comique de répétition » et « comique répétitif ». Telle est, à mon sens, la clé pour une traduction réussie d’une série humoristique.
Alexandre Fournier